errance après démission

(je fais ça pour toi parce que moi, j'ai aucune idée...'-_-)

Après avoir démissioné de son post de général chez le prince Elendhal, Iname erra à la recherche de son fils, en vain ne sachant pas que celui-ci était retourné à la forteresse du prince.
Il ne comprenait toujours pas le geste de sa femme et essayait de l'oublier, de reprendre sa vie d'avant... Mais son image revenait toujours à lui, obséssante...

Il arriva en fin de soirée à la lisière de la forêt d'Odrihan. Peu lui importait, il ne savait même pas où il allait...

(si tu ne veux pas de moi, tu peux me le dire !^^)

Haydée était assise sur une branche d'un grand chêne.
Elle était complètement perdue dans ses pensées.
Ses idées sombres, à propos de la guerre dont on lui avait parlé un peu plus tôt, l'assaillaient.
La forêt... Cela représentait tout ce à quoi elle tenait.
Si on la ravageait, elle ne vivrait plus...

Mais lorsqu'elle entendit des pas au dessous d'elle, ses pensées s'envolèrent.
Elle regarda en bas. Elle vit... Un jeune homme !
Encore un ! Quelle chance !
Le premier était parti si vite...

Sans rien dire, elle l'observa, comme elle aimait tant le faire...

Iname sentit une présence... Le semi démon stoppa sa monture, fixa sa pensée en un point, la personne qui l'observait. Elle était plus haute... sur une branche ? Peut être...

Il porta la main sur le pommeau de son épée maléfique, au cas où... Il avait horreur d'être observé.

Ohoh... Celui-ci avait l'air moins commode que le premier.
Elle fut surprise de le voir porter une main sur son épée.
Elle n'avait pourtant pas l'air redoutable !
Encore que... Mais non. D'une sauvage, peut-être, mais pas de quelqu'un de cruel.

Aussi adressa-t-elle un léger sourire au jeune homme méfiant.

- Je suis désolée de vous avoir observé de la sorte, mais je vois si peu de monde que le moindre passant a un très grand intérêt, à mes yeux...

Elle joua un instant avec une feuille de l'arbre, puis posa de nouveau son regard émeraude sur l'inconnu, espérant qu'il ne déciderait pas de se servir de son épée.

A quelques centaines de mètres plus loin, Erramir qui avait loguement chevaucher ces jours-ci, vennait de se reveiller. La lumière avait envahit la plaine et les rayons lui arivaient cruellement dans les yeux. La veille, en quittant l'immense forêt d'Odrihan dans laquelle il avait erré, Il était tombé sur une petite rivière quoique profonde, qui s'enfonçait dans la masse verdoyante. Aussi, avait-il repris ses forces à la lisière, buvant à foisson, se nourrisant des quelques baies non véneuses du secteur. Cela lui fit une ration bien frugale mais il s'en accomoda, faute de choix.

Il avait ensuite accroché le cheval à une branche basse. Il aimait beaucoup ces animaux et il tennait à le remercier d'avoir supporter le rythme de sa course. Aussi, il avait ôté les harnachements, l'avait brossé avec des herbes tendres et des brindilles, et avait baigné ses jambes d'un peu d'eau fraiche avec un linge humide. C'est vrai que l'homme était un peu à court de moyens mais il s'en sortirait. Il le savait. Sa maitrise des armes et des montures lui feraient une fois de plus honneur.

Il s'était, par la suite, calé contre un tronc, pas loin de la bête, et avait fermé les yeux, sa cape rammenée sur son corps comme une couverture de fortune. Il avait bien vite trouvé le sommeil. Et après une nuit bien rude par sa froideur, il s'éveillait aux rayons du soleil. Il se leva :

" Maaaaarf... Fichue nuit... "

L'ecorce peu confortable lui avait comme rongé le dos et il du se masser les côtes pour ne pas retomber au sol. Il detestait de plus en plus l'odeur de mer et de saleté encré dans ses vetements. Ni une ni deux, il se déshabilla et plongea dans la rivière. L'eau était encore fraiche de la nuit, mais le ciel ne pleuvait plus et elle n'était donc pas trop boueuse. Il s'en prit tout d'abord à ses vêtments. Ceux-ci furent mis à tremper un moment, le temps que leur propriétaire à demi immergé s'en débarrasse. A prèsent, il allait falloir frotter comme un forcené... Il s'y lança energiquement. Une branche fini par les accueillir, et ils furent réchauffés par le soleil naissant.

Erramir avait comme cette impression que, sur son corps, ces traces de son exil vers ces terres, une fois nettoyée, lui permettrait d'oublier qu'il était si loin de chez lui, et son village qu'il ne reverrait jamais plus. Aussi il se nettoya bien fort jusqu'à ce qu'il se sente mieux.

Le cheval n'était pas agité. Il avait dormit lui aussi et avait perdu les traits de l'harrassante chevauchée à laquelle il avait été contraint.

Une fois que son corps fut baigné, que sa peau eut retrouvé sa douceur et sa propreté et que ses longs cheveux noirs se soient démélés et lavés, il resta dans l'eau. Il y était bien. L'astre avait mélé les flammes de sa chaleur à l'onde et celle ci devenait de plus en plus agréable. Il y resta donc...

Un vent frais vint effleurer la peau d'Haydée.
Elle regardait toujours son interlocuteur, en bas.
Mais, en le sentant, elle tourna la tête vers la droite, d'où venait le vent.

Elle savait. Il y avait quelqu'un, pas très loin.
Quelqu'un d'autre qu'eux deux.
Elle fronça légèrement les sourcils, et se redressa.
Où était-ce ?
Elle réfléchit, tout en écoutant attentivement le bruit du vent dans les arbres.
La solution arriva bien vite. La rivière. Il y avait quelqu'un près de la rivière.

Elle serait bien allée voir, pour être sûre que ce n'était pas quelqu'un de dangereux, mais elle avait l'impression que l'autre personne, au pied de l'arbre, la pourfendrait de sa longue épée, au moindre mouvement.
Aussi attendit-elle que celui-ci veuille bien comprendre qu'elle n'était pas méchante.

Ensuite, elle descendrait, et irrait voir.
Curieuse ? Peut-être un peu...

(désolé du retard, je n'ai aucune excuse vraiment valable...)

Iname fronça les sourcils. La jeune femme ne semblait pas représenter un danger. Mais il y avait quelqu'un d'autre...
Il descendit de sa monture, ignorant la femme, et se dirigea vers le court d'eau proche.
Embusqué dans les buissons, il observa la rivière et ce qu'il vit le stupéfia : son cousin !
Ainsi, celui-ci n'avait pas péri durant la guerre qui ravageait Tyela...

Une bouffée de colère s'empara du démon. Voir son cousin était bien la dernière chose qu'il souhaitait. Il avait autre chose à faire, il ne fallait pas qu'il s'en détourne, pas maintenant.
Controlant sa colère, il se redressa et fit demi tour... mais marcha sur une brindille.

CRAC !

Il était évident qu'Erramir avait entendu. Et il ne laisserait surement pas partir comme ça, pas après ce qu'Iname avit fait à Tyela. Il le savait.

Erramir releva la tête lentement. Sa nuque était encore humide et ses longs cheveux noirs dégoulinaient d'eau. Son regard tomba sur un être longiligne sur la rive opposée. Non !

Il crut être en train de mourrir. Il sauta à l'extérieur de la rivière et enfila son pantalon et ses bottes. Ni une ni deux il attrapa son épée et se lança à corps perdu dans la rivière. Un fois qu'il eut vaincu le courant et gagné la terre ferme de la rive où se tennait l'homme, il se redressa et après une chasse rapide, il attrapa le poignet d'Iname fermement entre ses doigts, serrant son étreinte jusqu'à lui faire mal.

" Toi... Non... C'est impossible... Iname ! ... Non... Je n'y crois pas... Cousin... "

Erramir, le torse trempé, habillé de vetement à peine lavés faisait face à son cousin Iname. Ni l'un ni l'autre ne savaient ce que l'autre fabriquait ici, sur ces terres. Et en particulier dans cette forêt.

" Ainsi donc, les rumeurs devaint être vraies, cousin. Tu as abandonné ton camps, tu as fuit... Avec la soeur de ma défunte princesse... Cette putain ! "

(Bon, heu... On fait comme si cela se passait avant qu'Haydée ne quitte la forêt !^^)


Ce n'était pas vraiment qu'elle était vexée, mais elle ne comprenait pas l'indifférence presque impolie de l'intrus, au bas de l'arbre.
Au moins, il ne semblait plus vouloir la couper en deux, et elle put reporter son attention sur l'autre présence.
L'autre aussi parut s'y intéresser fortement.

Elle ne prit pas la peine de descendre de son arbre, finalement, et se contenta de passer de branches en branches, jusqu'à se trouver assise sur le chêne le plus proche de la rivière.
Là, elle vit le jeune homme qu'elle avait rencontré la veille, et qui était parti précipitement.
L'autre personne parut le connaitre, et elle observa la scène de ses grands yeux émeraude.

Peu lui importait qu'il s'entre-tuent, du moment que la forêt restait intacte.
C'est pourquoi elle resta assise, muette, les regardant tous deux sans vraiment comprendre ce qui se passait.

Iname lui lança un regard haineux, cette période de sa vie, celle où il avait dû fuir, trahir les siens, il la rejettait de tout son être.
Quand à Lyor... Il ne savait plus quoi en penser.

D'un geste brusque, il se dégagea le bras, dévisagea son cousin, cet être qu'il méprisait. Tout les opposaient, tout.

- Et toi, que fais-tu ici ? Tu as fuis Tyela ? demanda-t-il froidement.

Il n'avait pas envie de s'attader mais partir sans rien dire ni faire aurait pu passer pour un acte de lâcheté.

" Fuir ? Non... Je menais les miens au combat par navire et une tempête nous a entrainé vers un horizon inconnu... Je n'ai retrouvé personne. J'étais seul à mon réveil. Tu dois être heureux, ton père n'a pas eu besoin de toi pour gagner. La princesse est morte, a ville détruite et les ruines occupées. Le lac et les fleuves ont cesser de chanter. Tyela n'est plus qu'une lande aride où les hommes ne se battent guère plsu que pour leur vie. Ou ils rejoingnent l'autre camps. "

Erramir lacha Iname et le regarda.

" Mais peut-importe. Je suppose que je ne reverrai jamais mes rivages. Et toi non plus d'ailleurs. "

Il toisa son cousin sans rien dire. Il n'avait pas de méchanceté dans le regard. Il n'était qu'un homme brave et courageux. Pas un roublard haineux comme Iname.

- Tyela m'importe peu.

Il ne le pensait évidemment pas mais il avait une réputation à tenir.

- Comme tout le reste d'ailleur.

Quoiqu'en ce moment, ses paroles n'étaient pas dénuées de sens, il ne tenait à rien. Il lui avait bien fait comprendre.

- Maintenant laisse moi, j'ai à faire.

N'importe qui, connaisant un minimum Djaam, aurait penser que cet homme n'allait surement pas faire cueillette... Iname était connu pour être redoutable et sans pitié.

Et Erramir le savait. Mais il n'avait pas trop le choix. Il lui fallait bien faire quelque chose à présent.

" Dis... Personne n'a entendu parler de notre monde, ici. Et il n'y a aucun moyen d'y retourner. Dis moi au moins où je peux aller. Ce que je peux faire. "

Il regarda son cousin avec un tein bien pale qui était bien symbol du peu d'espoir qu'il portait à sa proposition.

" Tu te rappelle quand on était gamins ? C'est vrai qu'on était pas souvent ensemble, tu étais trop farouche. Mais lorsqu'il fallait monter les jeunes chevaux, nous partions tôt le matin, seuls, juste à deux. Et nous ne entretuions pas. "

Il garda encore un instant de silence.

" Tout ça pour te dire que si tu veux mon aide... Mon bras n'a guère de cause à soutenir à présent. J'ai tout perdu. La seule chose que je garde d'avant, c'est toi et... "

Il se dit qu'il ne servait à rien de parler avec cette brute et que de toute manière, il n'aurait pas besoin de lui.

" Crois-tu que je puisse trouver un endroit où passer quelques temps ? Peu-être gagner un peu d'argent... "

Iname le toisa un instant. Son cousin n'avait pas tord...

- Ce monde est déchiré, comme le notre. La guerre peut se déclarer d'un instant à l'autre. Si tu veux te rendre utile, tu n'as qu'à rejoindre un des deux princes qui combattent pour le trône.

Il s'écarta, appela son cheval. Ce dernier s'ébroua en apercevant Erramir, le souvenir d'une cicatrice était encore présent.

- Pour ma part, je n'ai besoin de personne.

Un peu d'aide n'aurait pas été le mal venu mais Iname restait égal à lui même, bien que déchiré, il était encore farouche. Il ne VOULAIT pas d'aide. Dut-il errer jusqu'à la fin de ses jours.

" Très bien... Dis moi dans quel camps tu es ! L'aute est forcément le bon. "

Il eut un rire jaune. Il s'approcha du cheval d'Iname. Il se rappelait de cette splendide bête. Il lui avait porté un mauvais coup lors d'une bataille. Il carressa la cicatrice du regard.

" J'aurai aimé etre ton cousin, Iname. Et non ton ennemi. "

Il fit demi tour et laissa son cousin dans les fourrés. Il traversa la rivière, quitta l'eau et se rhabilla en silence avant de se remmetre en selle. Il ne passerait pas la nuit ici. Il se sentait un peu chanboulé par les retrouvailles avec son cousin. Il remit la selle sur le cheval et remonta dessus. La bete était fatigué et il lui fit traverser l'eau froide pour la détendre. Il rejoingnit à nouveau la rive d'Iname.

" Je suppose qu'on se dit au revoir à nouveau cousin ! Jamais adieu... On fini forcément par se retrouver toi et moi... "