Si loin de la forêt...

Haydée soupira, en arrivant devant de hautes grilles de fer.
Elle était arrivée.
Maintenant, restait à savoir si elle pourrait voir le prince...
Et est-ce qu'il l'écouterait ?

Peu importe, il fallait qu'il l'entende.
Pas question que la forêt soit ravagée par une bande de guerriers sanguinaires. Non, elle ne le permettrait pas.

Malheureusement, le premier problème ne tarda pas à se manifester...
Un orc à la peau grisâtre lui fit comprendre qu'elle n'entrerait pas.
Elle s'appuya, dos à la grille.
Elle n'était pas venue ici pour faire demi-tour sans avoir pu obtenir gain de cause.
Du coup, sans vraiment réfléchir, elle se retourna, et fit face à l'orc, qu'elle regarda droit dans ses petits yeux enfoncés.
Ne sachant pas ce qu'elle faisait, mais agissant par instinct, elle resta longtemps immobile, à le regarder ainsi.
Au bout d'un moment, l'orc fit un mouvement pour ouvrir la grille.
La persuasion... Elle avait déjà fait cela avec de petits animaux, pour s'amuser, mais c'était bien la première fois qu'elle tentait cela sur un orc.
Mais ça avait fonctionné, et il la laissa entrer.

Il la guida jusqu'à des souterrains sombres, et finit par pousser une lourde porte.

Le coeur d'Haydée battait à tout rompre.
Le prince accepterait-il de l'écouter ?
Cette question revenait sans cesse...
Elle aurait la réponse dans quelques instants, si elle ne s'évanouissait pas d'ici là.

Elendhal se tenait avachit sur son trône. Son visage était inexpressif. Il avait la peau blanche et ses yeux immobiles fixaient le sol sans ciller. L'étreinte de ses mains sur les bras de son trône traïssaient son état de frustration. Il faisait bien froid dans la grande salle marbrée si vide. Et le silence était profond.

La grande porte, brisant la course de l'ange qui passait, s'ouvrit en un fracas habituel. Le prince ne bougea pas. Il ne savait pas de quelle affaire il s'agissait. Mais peut-importe. Il s'ennuyait à en mourire. Le matin même, il avait envoyé son serviteur attitré donner les ordres aux abîmes. C'était bien pratique d'avoir cet être rattaché seulement à lui qui lui obéissait au doigt et à l'oeil. Et comme on s'était acharné à lui dire que l'on était jamais mieux servir que par soi-même lorsqu'il était petit, il s'était appliqué à renommer cet esclave " souah-mèhm ". Et ça lui allait plutot bien à cette crevette misérable.

Il ne pensait même plus à cette personne qui vennait de faire irruption. Il songeait à Souah-mèhm qui transmettait les désirs du jour.

L'orc poussa très peu aimablement Haydée dans la salle.
Le charme devait être rompu.
Elle entendit la lourde porte se refermer derrière elle, avec un bruit métalique, qui résonna dans la vaste salle.
Si vaste... Si vide, et si dépourvue de vie...

Haydée étouffait, et chercha en vain une plante, un bouquet de fleurs, n'importe quoi qui aurait été naturel et vivant.
Mais il n'y avait rien, et elle doutait même que la pièce contenait de l'air.

Ses grands yeux, d'habitude verts, passèrent au gris perle, et sa peau semblait d'un blanc immaculé.
Mais elle devait cependant avoir l'air d'une sauvage, avec ses longs cheveux en bataille, dont quelque mèche lui barraient la vue.
Elle se sentit toute petite, dans cette grande salle vide, dans laquelle chaque bruit résonnait.

Puis elle posa son regard argenté sur l'homme, assis sur un trône, qui avait l'air de s'ennuyer mortellement.
De toute évidence, il n'avait pas vraiment remarqué sa présence.

Elle resta plantée au milieu de la salle un moment, essayant de trouver un repère.
Puis elle finit par s'approcher de quelques pas.

- Bonjour, monsieur, dit-elle doucement, en espérant qu'il finirait par s'appercevoir de sa présence.

Immobile, il leva d'un coup vers elle son regard fièvreux. Et ses yeux avaient bougés. Un regard plein de colère, de haine et de hargne ! Il semblait animé d'une fureur si bien contenue que celle ci rongeait son coeur en le pourléchant de flammes acides. Il expira un faible souffle qui parut presque murmure d'un courant d'air orageux.

Ses lèvres remuèrent, lâchant avec lassitudes et mépris mélés : " Que voulez vous..."


Il n'avait rien contre elle. Mais son âme était farouche.

Trois mots...
En trois mots, qu'il avait prononcés avec tant de haine, ses espoirs s'étaient anéantis. Il allait refuser.
Pourquoi refuserait-il ? Epargner la forêt ne devait pas lui demander un grand effort... Mais quelque chose lui disait qu'il n'allait pas accéder à sa demande, rien que pour le plaisir de dire non.

Haydée sentit des larmes de rage monter dans ses yeux.
Mais elle les ravala. Pas question de pleurer. Pas maintenant.
Son regard se mit à briller avec un intensité farouche.

Elle regarda l'homme droit dans les yeux.

- On m'a parlé d'une guerre, qui risquait d'éclater. Je suis venue vous demander de ne pas passer par la forêt, de ne pas la détruire.

Que dire de plus ?
C'est exactement cela qu'elle voulait.
Mais elle avait parlé avec détermination et sans la moindre douceur.
Elle n'arrivait pas à cacher ce qu'elle pensait, et l'aversion qu'elle avait pour cet homme devait se voir très clairement sur son visage.

Elle retint sa respiration, et attendit.

Le prince sentis la révolte dans le son de sa voix et son visage se redressa. Il la toisa sans rien dire. Peut-être réfléchissait-il ? il n'en laissait rien paraitre.

Il sentais qu'elle avait quelque chose d'inhumain. Il se demanda là s'il ne s'agissait pas d'une feinte de son frère. Mais il éloigna cette idée d'un claquement de poing sur l'un des bras de son trône. Un des joyaux qui l'ornait tomba et se brisa. Il n'en avait rien à faire. Mais tout de même, il observa inexpressivement les éclats rouge au sol, comme des cristaux de sang.

" Ca dépendra... "

Il sentais une aura divine émanant de cette créature. Une déesse ? Une muse ? Quoi donc... ? Peut importe.

" J'essayerais d'éviter si il n'y a que ça pour vous satisfaire. Mais je ne promet rien. "

Il eut un faible sourire. Il aurait Djaam. Même si il devait abreuver cette terre de sang et la réduire en cendres.

La violence de cet homme, qu'il paraissait contenir avec difficulté, était effrayante. Surtout pour Haydée, qui n'avait pas l'habitude de voir du monde...

Elle ne fit pas un mouvement, quand il eut fini de parler.
C'était presque trop facile.
Elle qui s'était attendue à l'entendre rire, pour finalement refuser...
Comment se faisait-il qu'il acceptait ?
Est-ce qu'il mentait ?

Haydée l'observa sans rien dire, excessivement étonnée qu'il n'ajoute rien à cela. Il n'avait pas l'air de lui demander quoique ce soit, en échange. De toute manière, elle ne possedait rien...

Mais elle n'arrivait pas à y croire, et resta debout, face à lui, comme si elle attendait autre chose.

" Je poserai peut-être... Juste une condition... "

Il fixa la jeune créature un peu perdue, comprennant qu'il était en positon de puissance.

" Restez ici. Jusqu'à ce que je décide de votre départ... "

Il eu un sourire mauvais. Le genre d'expression qui ne présage rien de bon .

Elle aurait mieux fait de remercier, et de partir le plus vite possible, plutôt que d'attendre stupidement on ne savait quoi !
Et voilà, à présent, il lui demandait de rester, pour une raison qu'elle ignorait.

Non, elle ne pouvait pas rester là.
Elle laissa errer son regard clair sur la pièce vide.
Encore une fois, elle fut désolée de voir qu'il n'y avait rien de vivant, ici.
Rien qui ressemblait à ce qu'elle connaissait.

Et puis, il y avait autre chose.
Si elle restait trop longtemps loin de la forêt, elle finirait par dépérir, jusqu'à ce que mort s'en suive...

- Je ne... peux pas rester.

Elle n'en avait d'ailleurs pas non plus l'envie.
L'endroit était glacé et mort. Elle n'aimait pas cette atmosphère...

" Alors comment pourrais-je acceder à votre requete ? "

Il la fixa droit dans les yeux.

Chantage, chantage... Quand tu nous tiens...

Elle observa le prince, et son sourire cruel.
Comme elle avait été naïve, de croire qu'il n'allait rien demander !

A présent, il fallait trouver une issue.

- Et à quoi cela vous sert, que je reste ici ?

Elle posa la question, tout en regardant attentivement la salle.
Pas la peine de songer à sauter par la fenêtre. C'était bien trop haut.
Quant à sortir par la porte...
Elle retint un soupir de désespoir, et posa de nouveau son regard sur l'homme.

" Pour l'instant, je n'en ai aucune idée. Mais mieux vaut avoir tout de son coté que tout contre soi, non ? "

Il se leva et s'approcha d'elle d'un pas assuré.

( g du job... dsl pour les ptit post )

(ce n'est pas grave !)

Haydée recula, en le voyant avancer vers elle.
Son coeur se remit à battre violement.
Peur ? Il faudrait être fou, ou inconscient, pour ne pas avoir peur de lui.

Mais elle finit par sentir quelque chose de froid dans son dos... un mur.
Plus moyen de reculer.

Quant à répondre... Que dire à cela ?
Il voulait gagner la guerre, probablement.

- Mais je ne vous apporterai rien... Je n'étais pas même au courant de cette guerre, avant que l'on m'en parle, il y a quelques jours... Et j'ai...

Peur. Très peur.
Elle aurait voulu qu'il cesse d'avancer vers elle.
Sa forêt lui manqua avec une telle puissance qu'elle en eut presque le souffle coupé.

" Que pourrais-je bien faire de vous... Je suppose que vous ne savez pas vous battre ? "

Il eut un rire moqueur.

Il ne cessa guère d'avancer. Toujours plus loin... Et il se retrouva presque collé à elle, la retenant au mur.

" Que pourrais-je bien faire de vous... "

Dans ses yeux brillaient une lueur démente...

L'espace d'un instant, Haydée eut l'affreuse pensée qu'il allait la tuer.

Se battre ? Non, elle ne le savait pas.
Sa force était ailleurs... Si loin...
Autant dire qu'ici, elle était fragile, désorientée.

L'éclat des yeux du prince lui fit encore plus peur.

- Laissez-moi partir, monsieur.

Elle aurait voulu faire un mouvement pour se dégager, mais l'effroi la clouait sur place.

" j'ai peu-être une idée qui pourrait vous convenir... "

Il passa sa main sur son menton en fixant dans le vide après avoir un peu reculé. Il faxa la nymphe avec un de ses beaux regards espiègles.

" pouvez vous enrichir des récoltes... faire pousser des arbres... vous êtes un nymph pas vrai ? est-eque je me trompe ? "

( dsl gt en vacances... )

(et tu as passé de bonnes vacances ?)


Haydée l'écouta un moment.
Puis elle réfléchit. Oui, elle le pouvait probablement, mais le faire pour lui ne lui disait rien de bon...
Cependant, s'il fallait cela pour sauver la forêt...

- Je suis un dryade, précisa-t-elle avec un sourire en coin.

Cet homme arrogant avait bien besoin d'être un peu contre-dit.
Biensur, elle avait toujours peur, mais il s'était un peu éloigné, et cela lui fit du bien.

- Ainsi, je peux tout à fait faire ce dont vous parlez, mais en quoi est-ce que cela vous aiderait ?

- Certes... Echappa-t-il avec une moue boudeuse en trouvant soudain à ses bottes un interet indéniable.

Il releva le visage à sa vue et le fixa muettement. Il tendit la main vers elle, alors qu'un sourire hargneux illluminait son visage.

- Faisons ensemble du royaume de Rhéor la plus grande puissance de la terre de Djaam.


( ouais trop géniales... ^^ et toi ? les vac's ??? )

(bah... elles commencent aujourd'hui, pour moi !
Donc, pour le moment, c'est bien !)


Haydée l'observa un moment, en se disant qu'il était... beau.
Quel dommage que quelqu'un d'aussi beau soit si cruel.
Il devait probablement attirer bien des personnes dans ses filets, avec un tel visage.
Et elle ? Non, elle, c'était différent. Elle s'était volontairement jetée dans la gueule du loup. Mais c'était nécessaire...

Elle ne prit pas la main qu'il lui tendait, ne bougea pas.
Restant un moment silencieuse, elle réfléchissait.
Elle avait peur qu'il se serve d'elle sans lui accorder ce qu'elle demandait.

- Si je vous aide, est-ce que vous laisserez la forêt d'Odrihan ?

- Oui. J'accepte. Mais je ne peut pas vous prommettre que mon frere n'y enverra pas ses armées... Les miennes n'y mettrons pas les pieds et du même coup, celles des nains non plus. Nous sommes alliés depuis peu.

Il garda sa main tendue vers elle. Pour lui, un accord se signait ainsi. Et tant qu'elle ne toucherait pas ses doigts, il concidérerait ses paroles comme sans incidence.

- Nous allons fertiliser les terres arides de Rhéor pour en faire des champs et des forets... Ai-je votre appui ?

Son regard se fit un peu plus dure et persuasif : forêt sauvegardée contre royaume autosuffisant et exportateur...

Prince Elendhal a écrit:

- Oui. J'accepte. Mais je ne peut pas vous prommettre que mon frere n'y enverra pas ses armées... Les miennes n'y mettrons pas les pieds et du même coup, celles des nains non plus. Nous sommes alliés depuis peu.

Il garda sa main tendue vers elle. Pour lui, un accord se signait ainsi. Et tant qu'elle ne toucherait pas ses doigts, il concidérerait ses paroles comme sans incidence.

- Nous allons fertiliser les terres arides de Rhéor pour en faire des champs et des forets... Ai-je votre appui ?

Son regard se fit un peu plus dure et persuasif : forêt sauvegardée contre royaume autosuffisant et exportateur...

( deuxième jour de vacances ??? lol alors... ton premier jour comment s'est-il passé ? Shopping ? télé ? ordi toute la journée ? )

(Oui, c'est à peu près ça !
Roo mais ça ne va pas être tranquille toute la semaine : ma prof de maths particulière m'a collé un cours pendant les vacances...
Il faut dire que je me suis bien plantée, au dernier contrôle... Enfin bref !
Et toi ? Comment va se passer la fin de tes vacances ?)




Elle sourit, et en aurait bien pleuré, tant elle était contente.
Evidement, elle n'en fit rien.
La forêt allait être sauvée !

Le Prince, cependant, avait gardé sa main tendue vers elle, et elle se demanda ce qu'elle devait faire.
Elle finit par y placer ses doigts fins, tout en lui répondant :

- Oui, vous l'avez. Je vous aiderai...

Si en plus il n'attendait d'elle que de fertiliser Rhéor, c'était parfait.
Faire ce qu'elle aimait le mieux, pour sauvegarder l'endroit qu'elle aimait lui convenait tout à fait...

( mmmm ! Ca va être trépidant... euh... ordinateur et ... Ordinateur... le mercredi... ordinateur... le jeuudi aussi... le vendredi ordi... samedi dimanche pareil et euh... dimanche à 23H, je commence à bosser mes leçons et mes DM )


- Parfait. Je vous trouverai des appartements... Je suppose que les cachots ne vous conviendrons pas...

* dommage... J'adoooore mettre les gens au cachots... *

Il lui demanda de la suivre dans une pièce voisine où de longues étagères s'élançaient vers le ciel. Il monta sur une pile d'ouvrages et tira un carte de Rhéor.

- Pour bien, il faudrait que nous établissions une limite entre le désert et le début des montagnes... Je sais qu'on y trouve quelques sortes de conifères aux hautes altitudes, c'est donc qu'ils trouvent de l'eau... Des nappes souterraines peut-être... Si on arrivait à exploiter l'eau de la terre au profil de cette zone, l'exploitation de champs serait facile. Mais il me faut de la bonne terre ou rien ne poussera. Vous pouvez faire ça ?

Il resta silencieux un instant mais n'attendit pas de réponse avant de continuer.

- Il nous faudrait... Des champs d'avoine et de blé... Du blé pour la paille et le pain et de l'avoine comme fourrage. Nous élèverons des troupeaux, de moutons par exemple. Ce serait un bon moyen d'utiliser les faibles paturage de la montagne... Ils ne craingent pas les hautes altitudes... Et si nous nous lançions dans le dressage de montures, nous serions dépendants des villages de Djaam en ce qui concerne les montures pour la guerre...

Il fixa la carte en se frottant le menton.

- je vais envoyer des emmissaires délimiter les lieux...

(Super programme ! )


Haydée le regardait, un sourire amusé au coin des lèvres.
Mais elle ne l'écoutait pas. Elle savait très bien qu'elle pouvait rendre n'importe quelle terre cultivable.
Cependant, c'était très distrayant de le voir se creuser la tête...
Il semblait passionné, et elle avait rarement vu quelqu'un d'aussi déterminé.

Quand enfin il eut fini son incompréhensible discours, elle acquieça.

- Oui, oui ! Je peux le faire...

Elle regarda autour d'elle.
C'était bien la première fois qu'elle se trouvait en un tel lieu...
Tous ces livres, tous ces objets. Rien de vivant, une fois encore...

Elle finit par sortir de ses pensées, et posa son regard argenté sur le Prince.

- Faites tout ce qui vous semble bien... Vous me direz juste de quels endroits vous aurez besoin pour cultiver.

Le prince sembla apprécier la réponse car il se laissa embellir par un joli sourire satisfait. Il envoya les émissaires pour le précéder.

- Et bien... Partons à l'écuries voulez-vous ? Nous allons nous y rendre nous même !

Le prince tourna les talons après avoir fourré la carte dans un de ses poches.

( je fait quelques modifs pour mes nouveaux topics pdt ce temps tu n'a qu'à lancer le sujet aux écuries... )