Emprisoné

Les gardes traînèrent l'homme jusqu'aux cachots froids et humides. Il l'y jettèrent sans défaire les chaines et refermèrent la lourde porte quand un claquement sourd.

Alycleia releva la tête. Ses muscles étaient endoloris, crispés. Le cachot était sombre, on n'y voyait mal, ça sentait mauvais.
Le mutan frissona; cet endroit ressemblait comme deux gouttes d'eau au lieu dont il s'était évadé, il y a 9 ans... Un lieu où il vait passé 10 années de sa vie sans jamais voir la lumière du soleil.

Il s'appuya sur l'épaule, des pas résonnaient dans le couloir, se rapprochant...

Lyor s'approchait dans l'ombre et gagna les grilles du cachot plus vite que ce que l'on eut pu croire.
.
- Mais c'était donc vrai...

Elle éclata d'un rire sonore auquels quelques gémisement de prisonnier firent écho. Un filet de lumière lui permit de voir son visage.

- A moins que vous ne me donniez des explications, vous risquez fort de finir vos jours dans cet endroit et d'y voir votre carcasse moisir...

Alycleia put voir une... femme ???

Il eut du mal à cacher son étonement.
Le mutan se redressa et s'agenouilla, ne pouvant faire mieux à cause des chaines qui l'entravaient.
Il releva la tête vers la femme et, narquois :

- On disait cette forteresse impénétrable, je tenais à vérifier.

Puis, pour mieux servir ses besoins immédiats, entre autre sortir de là, il ajouta :

- Mais que fait une si jolie fleur dans un lieux si... noir ?

- Elle réfléchit à la meilleur manière de mettre fin à votre miséarble vie, espèce de sale vermine ! Gronda Lyor qui malgré ses apparences de petite princesse, avait le tempérament plus curel que n'importe quellle créature féline dans son genre.

Elle apparut davantage à lui dans un des seuls rayons qui parvenait ici. Elle le fixa méprisement et ses regards se firent plus assassin que jamais.

(je pensais que tu n'allais plus jamais répondre ^^)

Aly fit une légère moue voulant dire ironiquement "oh comme c'est triste".

Il observa encore un instant la jolie tigresse qui se trouvait devant lui, n'éprouvant que du mépris et une pointe d'amusement à son égard.

- La plus simple serait que vous plantiez votre dague dans se qui lui sert de coeur.

- je préfère de loin le cruauté à la simplicité... Alors je vais plutot vous laisser mourire de faim !

Elle se mit à rire et tourna les talons en abaondonnant l'homme dans l'ombre.

- Ah...

Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Si elle savait... il lui en faudrait du temps pour mourrire de faim... une semaine pour se rendre compte qu'il avait un petit creux, une autre pour commencer à avoir faim... et un mois pour en crever, au mieux ! ^^
Le seul petit truc qui le gênait actuellement, c'était ces foutues chaînes qui lui entaillaient les chairs... :S

Elle jeta un regard cruel derrirère elle pour regarder le visage de l'homme et l'expression de souffrance qu'elle y lisait. Il avait les poignets en sang.

- Prennez votre temps pour mourire, monsieur... J'aime le chant de mort de ceux dont le corps dépérit, il illuminue mes nuits d'au moins un sentiment, elles qui sont si baignées d'indifférence...

Elle trembla sous l'éclat léger du soleil dans ses longs cheveux bruns. Elle se sentait vide de tout et la souffrance des condamnés eveillait en elle une lueur de vie, de révolte, de compassion qui lui rappelait qu'elle n'était pas totalement morte. Et elle réagissait à cela par des mépris et des cruautés au lieu de n'écouter que son coeur figé et puetrifié dans sa poitrine que aurait voulu la voir aider ces hommes.

Aly releva la tête vers la déesse, goguenard.

- Si c'est du temps que vous voulez, vous allez être servie. Je ne compte pas mourrir avant plusieurs jours...

Le jeune homme détourna le regard pour le poser sur un rat grignotant quelque chose dans un coin.

*J'aime pas les rats...*

- Quand à vos nuit... je pense que les prochaines... seront aussi tristes que les anciennes, si vous voyez ce que je veux dire... et j'en suis bien désolé.

*Une mort si lente ne sera sûrement pas des plus agréables mais j'ai encore du temps devant moi*

Il bougea un peu son épaule droite, comme pour la dégager. C'était celle que lui avait démolie le prince...

*Peut être que des poignets de femmes seront moins à l'étroit dans ses chaines...*

Le mutan releva la tête vers la femme, le regard neutre.

- Mpfh... Je saurais tout de vos nuit vous ne saurez rien des miennes.


Elle le fixa un instant puis disparut de sa vue.

- Mmh...

*Pas si sûr, ma jolie...*

Alycleia changea encore de position, entaillant denouveau ses poignets.

*Mais j'ai horreur de pas pouvoir bouger !*