La renaissance d'Orlage

Elendhal crut percevoir de la reconnaissance dans son regard. Il n'y preta pas atention. Elle n'avait à être plus reconnaissante pour lui qu'il ne l'était pour elle. Il avait conclu un accord et si l'on y prennait garde, ses affronts l'avaient rendue perdante. Sa vengeance serait terible mais , comme on dit, c'est un plat que se mange froid et il prendrait donc son temps avant de la tuer, ou de l'abimer au moins.... Niak

Elle avait accepté. Ils iraient donc ensemble au sanctuaire d'Ephyris.

- Avez vous déjà participé à cette procession ? Demanda-t-il comme pour démarrer une conversation bien qu'il se douta d'une réponse négative.

Il la dévisagea de l'éclat de ses yeux sombres puis quand il senti l'appui de son regad sur lui il se détourna pour fixer le lointain droit devant lui. Le sanctuaire d'Ephyris lui plairait. Il était entouré de bois sacrée où les plus beaux arbres du royaume grandissaient avec l'eau à profusion, le soleil à foison, et des soins pour les préserver de la maladie. Les animaux y vivaient en paix et tout y respirait le bonher de vivre et la tranquillité.

( pas bcp d'inspi... :S )

[Hey ! "La vengeance est un plat qui se mange froid"... Je ne comprends pas cette phrase comme cela ! Pour moi, cela voudrait plutôt dire que l'on attend pas longtemps pour se venger (pas la peine de faire cuir le plat ; on le mange cru [beurk !]) Enfin bref, ce n'est pas très important...]


Quant à elle, elle se moquait de sa vengeance. Du moment qu'il faisait ce qu'il avait dit au sujet de la forêt, elle pourrait bien mourir que cela ne serait pas important. Bien sûr, cela froisserait surtout sa fièreté naturelle, et elle en souffrirait beaucoup, mais elle avait cet instinct protecteur envers le lieu où elle était née qui lui permettrait sans doute d'oublier ses peines et ses douleurs.

Ils se remirent en route, suivis de toutes les personnes qui allaient pieusement au temple.
A la question du Prince, elle secoua une nouvelle fois la tête, tout en se demandant pour quelle raison il s'efforçait d'entretenir la conversation.

- Je n'avais jamais quitté la forêt avant de venir vous trouver, avoua-t-elle le plus sincèrement du monde.

L'obscurité du regard du Prince ne la décontenança nullement, pas même lorsqu'il vint se poser avec insistance sur elle.
Haydée conservait ce demi-sourire au coin des lèvres, et tout ce que son regard émeraude exprimait était à présent la sérénité. Une petite flamme triste subsistait au fond de ses prunelles, mais, pour la voir, il aurait fallu l'observer avec attention, ce que ne fit pas Elendhal.

Si ce lieu était aussi féérique que dans cette description, il est certain que la dryade ne regretterait pas d'avoir accompagné le Prince.
Les paysages enchantés lui manquaient cruellement...

Elendhal entendit la réponse et cela lui suffit grandement pour déclarer d'un ton calme et désinvolte :

- Je suppose que l'endroit vous plaira grandement dans ce cas. La fôret y est consacrée au culte et en rien agressée par la folie humaine. L'on y trouve des varités d'arbres uniques en terre de Djaam et de ces fleurs grandioses que l'on oserait imaginer, même en rêve.

Il fixa de nouveau la route et l'encolure de son cheval qui était parti au pas, au devant de la longue file des disciple de la religion d'Ephyris en provenance du grand et redoutable royaue de Rhéor. Il s'efforçait de lui parler en vue de ne pas rendre le trajet trop pénible. Et puis il vallait mieux avoir cette créature magique dans ses amis que dans ses ennemis, non ? Bien que l'amitié soit exclue, le respect se pouvait d'être travaillé ! Et c'est exactement ce qu'il pouvait espérer d'une meilleure connaissance de cette personne.

- J'y allais avec mon père et mon frère lorsque j'étais jeune. J'avoue que j'affectionnais l'idée qu'il puisse y avoir un ou plusieurs dieux et que je travaillais donc à leur plaire. J'aimais beaucoup prendre soin des plantes avec les prètres des forêts. Il ne voulurent plus de moi lorsque, à mes treize ans, n'y tenant plus, j'avais dérobé une fraise sacré et l'avais dévorée. Ciel ! C'était interdis, je le savais ! Leur consomation était interdite en vue de la reproduction naturelle de la plante. Mais comment regretter mon acte ? Elle était plus belle, plus grosse et plus succulente encore que toutes celles que j'ai savouré dans ma vie... Cet endroit est vraiment féerique ! Vous ne regretterai pas de m'y accompagner...

Il se tut ensuite. Peut-être en avait-il trop dit ? Il s'étais un peu laissé emporter par ses souvenirs heureux ! Qu'importe le sacrilège ! Il avait pu se vanter à tout le monde d'avoir mangé une fraise sacrée et son père en avait été furieux ! Il lui avait privé de sortie hors du palais pour cette raison. Mais Elendhal n'y avait pas prété attention et s'était éclipsé car à l'époque, il fréquentait les filles du général de son père et se devait d'aller visiter les belles avant qu'elles ne se lassent de son absence...

Il se perdit dans ses pensées, songeant à ses anciennes amantes...

Elle écouta la description du Prince avec un intérêt qu'elle ne prenait pas même la peine de dissimuler.
Elle avait presque hâte d'y être, à présent.

- Ce doit être d'une grande beauté, dit-elle doucement. Il est important de conserver de tels lieux, même lorsqu'ils ne sont pas considérés comme sacrés.

Il était évident qu'elle pensait à la forêt d'Orlage, en disant cela.
Partant un instant dans des rêveries profondes, son regard se voila, et en devint impénétrable tout en restant emprunt de douceur. Ses yeux parlaient toujours beaucoup, mais, en de rares occasions, la dryade arrivait à se fermer complètement, pour rester seule avec ses pensées et ses souvenirs, comme en cet instant.
Elle se demanda un moment comment il se faisait qu'elle ait ce besoin de savoir la forêt protégée, quitte à risquer sa propre vie. C'était étrange, mais elle avait la conviction qu'elle devait tout faire pour qu'elle soit conservée. Elle en vint à penser que ces fameux dieux avaient besoin de créatures terrestres pour protéger les lieux qu'ils désirent voir intacts, et que, pour cela, ils s'employaient à leur insuffler le besoin presque vital de voir ces lieux reposer en paix et en harmonie...
Pourtant, elle fut tirée de ces songes par la voix du Prince qui lui racontait un annecdote de quand il était plus jeune.

Elle fut profondément attendrie par ce récit anodin. Aurait-elle dû se fâcher de savoir qu'il avait mangé un fruit sacré ? Sûrement pas. Tout d'abord, le passé est le passé, et, ensuite, aucun fruit n'est plus sacré qu'un autre, pour la simple raison qu'ils le son tous, à ses yeux. Ce que les prêtres racontent ensuite n'est que fanatisme. Ils ne connaissent rien aux choses sacrées. Elle en sait plus qu'eux, du moins.
Tout cela la fit donc rire sous cape, ne pouvant rire ouvertement des prêtres, sachant que certains devaient croire plus que tout à ce qu'ils racontaient.

- J'aurais aimé vous rencontrer à cette époque.

C'était plus la conclusion orale de ses propres pensées qu'une réponse à l'histoire du Prince, à vrai dire.
Ne voulant pas rester trop longtemps sur cette dernière phrase -qui sait comment Elendhal l'aurait interprétée ?- elle acquieça à sa dernière remarque, et demanda :

- Est-ce encore loin d'ici ?

( srx je vois pas quoi rep... Y'a rien à dire xd )

Le prince posa de nouveau son regard sur la dryade mais il ne la fixa qu'un instant.

- Nous arriverons d'ici demain midi si tout se passe bien.

Il resta muet un moment avant de déclarer :

- Qu'entendiez vous par... " à cette époque" ?

(Pas grave... On va faire une ellipse et passer dircetement au topic de la cérémonie...)

Haydée sourit vaguement à la réponse du Prince, mais ne dit rien.
Quant à la question qu'il posa après, elle ne trouva pas de réponse satisfaisante, et, de toute manière, elle avait trop peur de le vexer pour oser dire quoique ce soit à ce sujet.

- Rien d'important... Ce n'est pas important...

Et elle retomba dans un silence peusant.


(voilà... Tu veux bien poster en premier, sur l'autre topic ? J'y répondrai !)

( wooooki !!!! )