morlagorg en retard

Tout en buvant une gorgée, Aly jeta un bref coup d'oeil en direction du prince et ses impressions se confirmèrent : il la regardait, la dévorait du regard même !
Elle pouvait peut être se servir de cette situation pour en apprendre plus sur les projets de ce dernier mais n'avait surtout pas envie de se retrouver dans son lit.
Elle eut du mal à dissimuler une grimance de dégout.

Finalement, la mutante termina la bière d'un trait et la reposa doucement sur la table, tout était parfaitement calculé au millimètre. Elle ferma tranquillement les paupières et posa sa tête contre le mur, offrant sa blanche gorge au regard du prince.

Le prince évita de trop penser à cette femme et son corps. Il avait peur de ne pas s'en remettre.

Cependant, ce ne fut pas une mince afaire. Bien qu'il ne fixait que sa choppe, il lançait de temps à autres quelques coups d'oeil furtifs.

Il passa sa main sur son front. Ses yeux sombres étaient illuminés, son nez droit luisait à la première lueur du soleil, ses lèvres étaient fixes et immobiles, comme celle d'une statue de grès. Ses longs cheveux noirs tombaient sur ses épaules, innanimés et lourd, comme si aucun souffle ne pouvaient les soulever.

Et son regard fievreux, toujours attiré par la femme...

Tout en restant naturelle, la femme rouvrit les yeux et se leva. Elle parcourue la salle du regard, croisa celui du prince. Un infime sourire se dessina sur ses lèvres.

* Non de non, mais tu vas te bouger oui ?! *

Elle se dirigea ensuite gracieusement vers la porte, l'ouvrit et... sortit.

Alycleia prit tout son temps ensuite, elle espérait que le prince la suivrait mais ce n'était pas sûr. Aussi, elle s'arrêta un peu plus loin et s'asseya dans l'herbe humide de la rosée.

Le prince se leva et partit se payer une bière au comptoir. Il emporta sa chope avec lui et marcha doucement dans la taverne. Son pied botté claquait sur la dalle au rythme de ses larges foulées.

Repassant devant la dryade, il avança sa main vers son visage et entortilla son doigts dans une mèche sauvage. Il s'arreta à peine, libéra la cative chevelure de sa main et se dirigea sans un mot vers le fond de l'auberge.

Là, se tenait une fenetre ouverte sur l'exterieur avec ses petites vitres peu régulière qui déformaient la vue de l'extérieur. Il s'adossa au mur à coté et repéra la femme non loin de là.

Elle était bien jolie... Et ses cheveux... toujours ses cheveux...

* Ta silhouette, encore.... ma belle... * Pensa le prince toujours animé de cette attraction irrationel pour la femme.

Il ne savait pas si elle pouvait encore le voir de là où elle se trouvait.

Aly soupira, le prince ne semblait pas décidé à venir...
Elle s'allongea, ferma les yeux et sentit l'odeur de l'herbe. Elle aimait cette odeur, elle était synonyme de liberté...
Une main au sol, l'autre sur son ventre, elle se laissa aller.

Des bruits de pas pressés attirèrent son attention. Tout en gardant les yeux fermés, elle reconnu la femme de l'aubergiste. Elle entrouvrit un oeil, visiblement, la femme n'avait pas trouvé de fraise...

Alycleia referma les yeux et laissa la brise légère du matin lui faire onduler les cheveux, s'engouffrer dans sa chemise, lui carresser le visage.

Le femme de l'aubergistze entra. Elle n'avait pas trouvé les fraises de sa Majesté. Celui-ci la gifla violemment avec un plaisir non dissimulé.

Il la traina dehors par les cheveux et la jetta dans la boue sur le sol.

- Tu ne satisfais guère ton roi, femme.

Il tira son épée et lui plaça la lame sous sa gorge. L'aubergiste sortit avec précipitation et dut supplier le bourreau de sa femme à genoux pour que celui-ci commence à le prendre en conscidération.

- Hé ! Rien qu'une femme ! Et la moins laide putain de ton auberge ! Combien d'hommes lui sont passés dessus malgré le serment qu'elle t'a fait ? Est- ce qu'elle mérite de vivre ?

L'homme continua de l'implorer.

- Et puis... Je n'en ai cure... Vas-t-en avec ta femme ! Qu'elle disparaisse de ma vue...

Alycleia s'était une peu redressée pour observer ce qu'il se passait, le prince venait de sortir et menacer de trancher la gorge de la femme de l'aubergiste. Aly resta un instant appuyée sur un coude puis jugea qu'une occasion pareille d'approcher le prince ne se ratait pour rien au monde, surtout quand il y a de l'argent au bout.
La jeune femme se leva donc et s'approcha doucement d'Elendhal. Elle posa une main sur le bras de ce dernier, à la fois pour l'empêcher de couper la pauvre femme et deux mais aussi pour attirer son attention.

- Allons Monseigneur, laissez donc cette pauvre femme, elle ne mérite pas un tel traitement; vous êtes un prince, pas un bourreau, pas un de ces gens du peuple répugnant... Son sang souillerait votre épée.

Elle leva ses beaux yeux émeraudes vers ceux du prince.

Il remit son épée au fourreau, les rivés yeux dans les perles d'emeraude qu'étaient les iris de la femme.

- Il est vrai... en effet...

Il s'approcha de la femme sans aucun forme de tendresse dans ses yeux.

- Et vous qui êtes vous pour tenir de tels propos au prince de RHéor ?

[ je vais dormir à demain bis ]

- Moi ? demanda-t-elle.

Elle éclata d'un rire cristallin.

- A vrai dire, il y a quelques jours à peine, je ne savait même pas qui était le prince de Rhéor... Je viens de loin, Monseigneur, d'un endroit que vous ne connaissez pas et que vous ne pouvez pas connaitre.

Elle le sentait proche, trop proche. Pourtant, elle garda toute son assurance.

- Et mon nom ne vous apporterez rien, personne ne me connait, sauf le vent.

La brise faisait toujours onduler ses cheveux couleur nuit et lui sussurait à l'oreille des paroles qu'elle seule ici (peut être a part la dryade, mais elle ne le savait pas) pouvait comprendre.

Un mince sourire passa sur ses lèvres, elle ne quitta pas le prince du regard.

(mi aussi je vais me coucher, bizz)

A ce moment le prince avait une telle envie de lui devorer le visage et la bouche de ses baisers qu'il dû être le plus infâme possible avaec elle pour s'en empêcher. Il la toisa avec un éclat de fureur dans le regard et ses lèvres pincées.

- Vous êtes sur mes terres, chienne ! Vous pouvez bien venir de l'autre bout du monde, je m'en fous ! Vous êtes chez moi sur ce sol et me devez un minimum d'obéissance si vous ne souhaitez pas avoir d'ennuis...

Il la saisit part le bras et l'attira davantage vers lui, tout près... Lorsque leurs deux visages se firent face, séparé juste par quelques centimètres, il sussura comme un serpent :

- Et j'ai l'espoir que vous me donnerez rien que votre nom... Je ne suis pas le vent, certes. Mais le souffle sur les plaines n'a aucune forme d'intelligence, croyez-moi... Et je me permet d'ajouter que peut importe qui connais et qui ne connait pas votre prénom ne m'interresse guère et que son utilité à mes yeux, c'est à moi d'en juger.

Il la jetta au sol en la repoussant brusquement.

- Votre nom !

Alycleia était un tantinet amusée par l'atitude du prince et elle ne le cacha pa vraiment, un petit sourire s'était dessiné sur ses lèvres.
En se relevant, elle épousta sa chemise noir et son pantalon de cuir tout aussi noir avant de relever les yeux vert le prince.

- Appelez moi Alizé.

C'était le nom d'un vent mais pour le prince qui ne la connaissait pas, ce nom lui conviendrai sans doute.

Elle fit brusquement volte face, faisant tournoyer sa chevelure noire, et s'écarta tranquillement, sans dire au revoir...
Elle ne comptait pas partir bien loin mais tenait à savoir si le prince de Rhéor la laisserai partir après cette réponse et atitude peu respectueuse.

- Pfff... Et bien soit !!!! Alizée !!! Cria-t-il en restant campé à l'endroit où il était.

Tout en avançant, Aly tourna la tête en direction du prince et lui souria. Un sourire calme et chaleureux. Elle continua d'avancer, tourna au coin de la rue.
Là, il y avait un arbre avec des fruits, des pêches. La jeune femme en cueillit une, s'installa sous l'arbre et commença à déguster le fruit. Douce saveur... Elle n'en avait jamais mangé d'aussi bon !

Néanmoins, son esprit était ailleurs... Allait-il venir ?

La petite brise matinal passa près d'elle et alla tournoyer autour du prince, lui apportant l'odeur de la femme.
Une sourire malicieux apparut sur les lèvres de celle-ci.

Le prince éternua (xd). Il fixa la femme au loin avec un air mauvais. Elle cherchait à l'attirer et à le séduire peut-être...

Il se mit à réfléchir à toute vitesse. Est-ce qu'il avait à la craindre ? Oh ! et puis, aprrès tout, il n'avait rien à perdre et tout à gagner, en gros elle pouvait faire ce qu'elle voulait, c'était lui le roi.

Il s'approcha d'elle, la saisit dans ses bras et l'embrassa fougueusement sans lui laisser aucune chance de lui échapper.

Alycleia eut la furieuse envie de refermer ses dents sur la langue du prince, elle se retint mais ferma suffisament la bouche pour tenir la langue d'Elendhal entre ses dents. Ses yeux émeuraudes étaient à la fois couroucés et amusés.

Le prince finit par la lâcher.

- hé bien voilà que j'ai eu ce que, je vous l'avoue, j'ai désiré et je vais à présent filer à mon auberge où j'ai des affaires à regler.

Il se rtourna et s'éloigna de quelques pas avant de se mettre àn nouveau face à la femme et déclarer :

- Je vous recommende de ne pas me courroucer. Il serait possible que je ne me satisfasse guère avant d'avoir obtenu bien plus de vous.

Il revint à l'intérieur de l'auberge et se rassit à la table de la dryade d'un air maussade.

- Si nous nous revoyons, Monseigneur, si nous nous revoyons...

Et elle y comptait bien...
Le prince disparut dans l'auberge.

*Zut !*

Aly regarda autour d'elle, que pourrait-elle faire dans un bled aussi pommé que celui-ci à part courtiser le prince ? Cela paraitrait surement louche...
Elle s'asseya donc au pied de l'arbre, l'air maussade, sortit son poignard et fit miroiter la lame au soleil.
Elle ne pouvait pas suivre Elendhal, elle l'attendrait donc.

Le prince avala une bière et la recracha presque instantanément.

- C'est trop dégueulasse ! Cette connasse m'a coupé l'appetit.

Il avait utilisé des thermes vulgaires, mais ça lui plaisait bien de parler ainsi lorsqu'il en avait vraiment marre.






( v me coucher bsx )

Commençant à trouver le temps long, Aly sortit sa bourse; elle n'avait plus beaucoup d'or... Il fallait qu'elle se débrouille pour en retrouver si elle voulait continuer son chemin le ventre plein ou voler la nourriture.

Elle observa donc le va et vient des clients de l'auberge et au bout de quelques minutes, l'homme qui l'avait observé au comptoir sortit. Il titubait tellement il avait bu et... sa bourse était pleine.

*Allons, celui-ci fera surement l'affaire !*

Aly se leva et suivit tranquillement l'homme. Elle passa devant l'auberge et quelques dixaines de secondes plus tard, elle repassa, une bourse à la main.
Elle s'installa denouveau sous l'arbre et compta les pièces de son butin.

* Ben pourquoi pas !!!! Pourquoi se gener ? * Pensa le prince depuis sa table alors qu'il observait le manège depuis l'extérieur.

***

Alycleia avait arrêté son regard sur l'envers de la pièce et observait le profil du prince qui y avait été gravé. Le seul, l'unique, l'insignifiant détail était que ce profil vennait d'apparaitre à côté d'elle.

- Ce n'est pas trop mal, hein ? Et assez ressemblant !

Il s'assit à côté d'elle.

- Cependant je me dois de les récupérer... Vous commprenez...

Ah ! Il comptait les rendre à leur propriétaire ! Le prince était un brave homme finalement.

- Taxe à l'état et prise des biens immédiates !

Et bien non ! Le prince n'était pas un brave homme et il comptait bien garder les pièces pour lui. Mais après tout, l'autre serait ainsi puni de son ivresse ! Il oeuvrait pour le bien du monde !

Aly tourna la tête vers le prince, le toisa et, souriante, elle répondit :

- Mais Monseigneur, je ne fais pas partie de vos sujets, pourquoi devrais-je payer des taxes ?

Elle sortit tout de même trois pièces d'or et les déposa bien au creux de la main du prince et referma les doigts de ce dernier sur l'argent si gentillement donné.

- Et un détail ne me plait pas...

Elle prit une mêche des cheveux noirs d'Elendhal entre ses doigts.

- Ils sont bien mieux en vrai.

Non, elle ne se gênait pas... et pourquoi le ferait-elle ? Ce n'était pas dans ses habitudes ! Elle accompagna tout de même ses paroles d'un joli sourire.

- Ah ! Mais ce sont des taxes que l'aubergiste se devait de payer ! Je me contente de récupérer mon bien.

Il fourra le plus gros des pièces dans sa poche. Oh ! Le vilain méchant prince !

Quand la femme attrapa une mèche de ses cheveux, il crut qu'il allait défaillir et l'embrasser. Son sourire... Ses yeux... Et elle disait qu'elle le préférait en vrai que sur ces quelques pièces d'or. Ah il est vrai que le prince était d'une beauté extrême... Mais tout de même, cet aveu avait quitté ses jolies lèvres...

- Et bien... Que puis-je répondre à cela ?

Ses yeux pétillèrent de malice.

- Eh bien, vous n'avez qu'à point répondre mon prince.

Elle libéra la mêche et reporta son regard vers le ciel. Il était encore légèrement rosé, il ferait beau aujourd'hui et l'hiver approchait alors autant profiter des derniers rayons.

Aly ferma les yeux et soupira d'aise.

Elle resta tout de même égale à elle-même : sans r'ouvrir les yeux, elle ajouta :

- Mais rendez moi mes pièces.

Le prince se mit à rire jaune.

- Ces pièces sont à moi. Ca se voit. Y'a ma tête dessus...

Il se leva et attrapa sa tête en serrant ses cheveux pour quelle ne remue pas.

- Alors, on fait la maline, Mademoiselle ?

Il plongea ses yeux noirs dans les siens. En s'approcha d'elle dangereusement, glissa son bassin entre ses jambes et attrapant ses poignet d'une main.

- Ne vous a-t-on jamais appris qu'une femme ne doit pas se promener seule.

Le regard de la femme vira au fauve, son ton se fit plus grave, menaçant.

- Attention à vous, mon prince, je ne souhaiterais pas vous endommager...

Elle soutint son regard.

- Je n'ai pas l'habitude d'abandonner mon butin, mais si c'est l'or que vous voulez, prennez-le, j'en retrouverais, loin de vous.

Il était beaucoup trop proche... elle avait envie de le mordre, ce petit prince prétentieux...