morlagorg en retard

Deux évanoui ? Non... Juste une... L'autre faisait semblant depuis le début. En fait, il avait eu le grand diplôme théatrale de Shayol lorsqu'il était jeune et justement pour le role d'un cadavre... Le prince Elendhal n'était plus sur le sol en train de baigner dans un concentré de tomate mais il avait passé discrètement la porte, avec son tendon intact que le morceau de poignard n'avait qu'effleuré. Il traversait le couloir à pas de loup pendant que la dryade prennait soin de la femme.

Il se revoyait soudain dans son enfance, à sortir à pas de loup en passant devant les appartements de sa mère et sa nourice endormie sans faire le moindre bruit pour pouvoir s'enfuir dehors. C'était ce qu'il avait aimé le gamin. Faire le mur, entrer dans la salle de trône, prendre la grosse courone de son père et la poser sur sa tête. Il restait des heures, assis, comme ça, avec le sceptre à la main. Et lorsque l'aube arrivait sur le palais royal, on le retrouvait endormit sous la grande cape bleue du roi, son visage presque caché par la courone trop grande qui lui tombait sur les yeux.

Là, s'était pareil... Il faisait le mur. Passant devant la fille de l'aubergiste, il lui fit un sourire si beau qu'elle ne s'en remit pas et le regarda une main sur le coeur en lui pardonnant instantanément tout ce qu'il avait pus tirer d'elle. Lui, se pencha un peu et l'embrassa distraitement sur la joue. Rien de plus. Juste un simple baiser.

Il dévala les grands escaliers sans un mot. Et dès lors une bouffée de culpabilité l'envie. Il paya pour tout ce qu'il avait fait : il régla sa chambre et ses repas, s'excuse auprès de l'aubergiste et sa femme. Puis il sortit en fredonnant une musique que lui avait appris une bergère lorsqu'il était petit et qu'il allait à la montagne. Il arpenta les grandes rues de Morlaghorg sans un mot, la tête vide, juste un sourire aux lèvres et ses plaies saingnantes.

( jy v aussi A ++++++++++++++ )

(Je vais aussi y aller : le devoir de physique ne va pas se faire tout seul )

( quoi ??? c'est vrai ??? Mince alors... Mes prières n'ont servi à rien... J'avais tellement espéré... )

(wazaaaa !!!!!)

Alycleia avala une gorgée et versa le reste de l'alcool sur ses plaies.

-... Il faut bien la payer pourtant, cette boisson... D'ailleur... je vais reprendre ma conversation avec...

La jeune femme regarda autour d'elle et s'exclama dans un langage bien vulgaire pour une demoiselle :

- PUTIN OU EST-CE QUI S'EST BARRE L'ENFOIRE ????

Elle enrageait.

- Alors là !

La femme se releva d'un bond malgré ses blessures et se dirigea vers la fenêtre, aperçut le prince au bout de la rue.

- Tu vas voir toi...

Elle enjamba le rebord de la fenêtre et sauta, raterrisant lestement. Elle couru vers le prince.

- Hé !!!

*Reste polie*

- Sire... s'il vous plait... rendez-moi mes affaires... ce sont mes seuls bien. Imaginez que l'on vous dérobe tout ce que vous possédez; chateau, arme, pouvoir...

Elle le regarda, pour la première fois, sincère, pas une pointe d'arrogance.

(j'y vaiiiis !!! bisous !)

Le prince la regarda et tourna rapidement la tête. Sans poser ses yeux sur elle, il répôndit à ses attentes.

- Bien entendu. Vous les trouverez gardées par un orc dans la cour dite précieuse dans les jardins noirs près d'un grand chêne. Allez-y. Je n'ai touché à rien.

Il la contourna sans jamais lui faire face puis il continua sa route, calme et serein.

Alycleia fut tout bonnement étonnée de ce soudain changement. Elle ne sut trop comment réagir et alla dans la direction indiquée après avoir bafouillé un petit "merci".

Elle arriva à la dite cour, réclama ses affaires... patati et patata... je passe les détails...
Elle alla ensuite se revêtir et laver ses blessures près d'un petit ruisseau, en dehors de la ville. Elle pourrait continuer son voyage si elle ne forçait pas trop l'allure mais elle avait avant tout besoin de repos.

Si bien qu'elle s'allongea près du ruisseau et ne mit que quelques courtes minutes avant de s'endormir. Et quand Aly dormait, il fallait plus d'un troupeau d'élèphant pour le réveiller !

Haydée avait suivit Alyzé, quand celle-ci s'était apperçue de la sortie discrète du Prince.
De loin, elle la vit échanger quelques mots avec lui, puis se retirer.
Décidément, les gens allaient et venaient sans jamais s'attarder trop longtemps à Mhorlagorj...

Elle finit par s'approcher prudement du Prince -elle avait un peu peur d'une réaction vive- et marcha un instant à côté de lui.
Il avait l'air calme et apaisé, à présent. Sa cheville ne semblait pas le faire vraiment souffrir.
Elle en conclut qu'il était un excellent acteur, pour avoir simulé cet évanouissement.

- Quand partirons-nous ? demanda-t-elle au bout d'un moment.

A vrai dire, elle ne tenait pas à rester plus longtemps que nécessaire dans cette ville qu'elle voyait comme hantée...

- A l'instant même, mademoiselle !

Il lui fit un sourire, lui embrassa la main et reprit le chemin de l'auberge pour s'en aller quérir sa monture.

Quelques minutes après ils étaient en selle.

- Voila... A nous la vallée d'orlage !

Une lueur enthousiaste passa dans le regard émeraude de la dryade, et elle lui rendit son sourire.

Bientôt, elle retrouva sa sombre montre, et se mit en selle, à l'exemple du Prince.
Alors qu'ils partaient au galop vers la-dite vallée, elle acquieça.

- Oui ! J'ai hâte d'y être...

Ce n'était pas pour la vallée elle-même qu'elle voulait arriver vite, mais plutôt pour avoir vite achevé son "travail".
C'est pour cette raison qu'elle conserva son sourire, visiblement de bonne humeur.

( sujet dans la valée d'orlage )